Nous proposons une réflexion analytique basée sur les résultats de deux recherches qualitatives antérieures réalisées au Québec (Canada) portant sur des personnes descendantes de migrants. Dans le cadre d’interventions en contexte d’interculturalité, on doit rester à l’écoute parfois d’un silence des personnes racisées. Que signifie ce silence ? Nous montrons ici que le silence de ces personnes face à des micro-agressions récurrentes est une forme de résistance à l’exclusion qui conduit à la fois à renforcer des liens d’appartenance et à fragiliser un lien social global, cela dans un contexte macrosocial inscrit dans un processus sociohistorique.