Nous sommes dans le contexte spécifique de la Côte-Nord où se côtoient à la fois des populations autochtones et allochtones et où le contexte économique crée des inégalités sociales.

Jessica Nanipou nous parle des différents enjeux autochtones encore d’actualité. La longue histoire violente de la colonisation nécessite à la fois qui soit mise en lumière la vérité de ces situations pour qu’il y ait réconciliation entre les peuples. Le centre d’amitié autochtone travaille à la fois à être un lieu sécuritaire pour les personnes autochtones et un lieu d’échange culturel et de sensibilisation pour la population allochtone. Ce travail est facilité par les liens qui se sont tissés à travers le monde dans les différentes communautés autochtones qui ont vécu la violence (sous différentes formes) de la colonisation.

Ensuite, Micheline Simard nous parle de l’enjeu des métiers non traditionnels chez les femmes. La Côte-Nord étant une région où les emplois se sont concentrés autour de l’extraction de ressources naturelles. Cela a créé une forte inégalité économique entre les hommes qui occupaient ces emplois et les femmes qui occupaient des emplois de services : un terreau fertile pour la violence économique et possiblement psychologique et physique. C’est dans ce contexte que le Centre Émersion et Micheline ont été les pionnières pour mettre de l’avant cet enjeu, sensibiliser les employeur.e.s et encouragé.e.s les femmes à prendre leur place. Du travail reste encore à faire, mais la Côte-Nord a de quoi à être fière d’avoir été les pionnières dans ce dossier.

Enfin, Line Sirois nous parle des mobilisations autour du « trou noir » du chômage pour les travailleur.se.s de l’industrie saisonnière en Côte-Nord, mais aussi partout au pays. Commencées au début des années 2000 par des actions assez radicales, Line Sirois et ses compatriotes, en majeure partie des femmes, ont visé à faire connaître ce problème et enrayer l’injustice. En Côte-Nord, une bonne partie de l’économie repose sur le travail spécialisé de travailleur.se.s de l’industrie saisonnière, mais les prestations de chômage ne permettent pas de couvrir le temps entre deux périodes de travail, ce qui cause un « trou noir », une période importante sans prestation qui cause un appauvrissement majeur. Si certains gains ont été faits, il reste encore du travail à faire pour reconnaître les spécificités économiques de certaines régions.

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