Nous sommes en Abitibi-Témiscamingue où se sont déroulées pas moi de cinq mobilisations importantes!
D’abord, Philippe Marquis nous parle de la célèbre occupation du lac Osisko par le Regroupement autonome des jeunes (RAJ) qui réclamaient, entre autres, la parité des jeunes à l’aide sociale en 1985, dans un moment d’importante crise économique. Ça a été un moment d’actions plus radicales qui visaient à déranger et qui, finalement avec d’autres alliés, a forcé le gouvernement à abolir cette discrimination.
Puis, Yvette Bélanger du mouvement ATD-Quartmonde, nous parle des actions menées par des citoyen.ne.s vivant la pauvreté pour faire installer la première Dalle du refus de la misère en Amérique, en écho avec celles déjà installées en Europe pour sensibiliser à la pauvreté dans les pays riches, ce qui est appelé le quart-monde.
Ensuite, Jean-Pierre Hétu et Sylvie Nicole nous parlent d’actions entre les années 1995 et 1999 face à des coupures à l’aide sociale, qui se sont appelées les mobilisations autour de la nouille pour sensibiliser le ministre : chaque dollar coupé à l’aide sociale représente un repas de moins pour un membre de la famille. À chaque jour pendant 9 mois, des militant.e.s ont déposé un sachet de nouilles chez le ministre pour dénoncer les coupures à l’aide sociale. Ça a été des actions développées par les personnes en situation de pauvreté et qui a permis d’attirer des médias sur une action originale, de basse intensité et de longue durée.
Également, Martine Dion nous parle de la campagne « Laissons les pauvres gagner leur vie » qui a visé à faire augmenter les gains de travail permis à l’aide sociale qui n’ont pas augmenté depuis les années 1990. Les membres de la TACPAT ont décidé de se concentrer sur cette injustice plus précise à l’aide sociale dans leurs actions. Malheureusement, la ministre Rouleau n’a pas écouté les groupes communautaires dans le dernier plan d’action sur la pauvreté. Les actions pour sensibiliser devront se poursuivre!
Enfin, Mylène Plante nous parle des actions menées dans le cadre de la « Nuit des sans-abri », un phénomène grandissant au Québec et sous-estimé dans des régions ressources comme l’Abitibi-Témiscamingue où il y a un certain déni de la pauvreté et l’itinérance vécue par certaines personnes. Ces actions visent à faire connaître le phénomène, malgré les préjugés que ce seraient seulement un phénomène dans les grands centres. La nuit des sans-abri permet aussi un contact et une certaine sensibilisation entre citoyen.ne.s marginalisé.e.s et d’autres, qui ne vivent pas la pauvreté.
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