Nous sommes dans la région du Centre-du-Québec où se sont déroulées trois mobilisations qui ont contribué à transformer les conditions de vie de personnes marginalisées. D’abord, Sylvie Pinard nous parle de la mobilisation régionale de la marche historique du Pain et des roses qui s’est déroulée en 1995. Sous une impulsion nationale, les régions se sont mobilisées pour recueillir des fonds, sensibiliser à la violence et à la pauvreté vécue par les femmes, mais aussi permis la rencontre avec des femmes issues de l’immigration qui a permis de découvrir un vécu à la fois différent et commun. Cette marche a permis de coudre une toile de solidarité dans la région qui a perduré des années après.
Ensuite, André Beaudry nous parle des débuts du VIH-SIDA et tout le poids de la stigmatisation, des préjugés et du manque de services destinés à ces personnes. Pour André, il a d’abord fallu qu’il se confronte à ses propres préjugés pour agir en allié avec ces personnes. Puis, il a fallu organiser sur le long terme plus d’actions, parfois un peu plus d’éclat, parfois dans la revendication, parfois dans le dialogue et parfois dans le développement partenarial pour sensibiliser, demander des ressources au gouvernement et développer des services. Ces actions locales ont ensuite permis de développer une coalition provinciale qui a continué le travail pour défendre les droits des personnes atteintes du VIH-SIDA. Si les conditions d’aujourd’hui se sont beaucoup améliorées, nous devons beaucoup comme société au travail des militant.e.s comme André.
Enfin, Sylvain St-Onge nous raconte une longue démarche qui a visé à revitaliser des quartiers plus pauvres de la région de Drummondville en réduisant le plus possible la gentrification, favorisant la concertation des « forces sociales » et la participation des résident.e.s sous différentes formes de consultations. Les différentes démarches ont d’abord permis de sortir d’un certain déni de certaines autorités par rapport à l’existence d’une pauvreté. Cela a permis graduellement que des ressources soient priorisées dans ces quartiers pour améliorer les milieux de vie selon la volonté des résident.e.s impliqué.e.s. Fruit d’un franc succès, cette démarche a fait l’objet d’un guide qui est disponible sur le site web de la TROC-CQM et qui pourrait intéressés les différent.e.s acteurs et actrices du développement local.
Pour en savoir plus :